mercredi 11 juillet 2012

Etudier la psychologie : mes réponses aux idées reçues


En septembre, je rentre en 3ème année de licence de psychologie, ce sont des études qui me passionnent et qui sont épanouissantes. Les grandes vacances sont l'occasion de décompresser, de lire autre chose que du Freud, de voir ses amis plus souvent. Même si j'en étais déjà bien conscientes, j'ai pu constater auprès d'eux que bons nombres de clichés circulent encore et toujours en ce qui concerne cette filière. Voici mes réponses aux idées reçues (fondées ou non) concernant les études de psychologie :



La psychologie est une filière pour les indécis : 
Oui et non : ça concerne beaucoup de personnes mais la première année post-bac est une année de mise à l'épreuve et de remise en question. On se doit de savoir si nos choix d'orientation sont les bons, si on va s'y plaire, s'y intéresser réellement. La première année c'est aussi voir si on est prêt à s'engager pour plusieurs années d'études et en faire notre métier, et donc vivre ça un bon bout de notre vie quand même ! C'est pour ça que chaque année on trouve un pourcentage assez important d'étudiants qui se réorientent dans une autre filière et ce après la première année post-bac (j'ai malheureusement perdu les chiffres).
Ce qui diffère en fac de psycho par rapport à la fac de bio, de lettre, de philo ou quoique ce soit d'autres, c'est que la psychologie n'est pas une matière enseignée au lycée. S'orienter en psychologie c'est prendre le risque de choisir une filière qui ne nous plait pas parce qu'on ne sait pas à quoi s'attendre. Beaucoup choisissent la psychologie par curiosité, pour s'ouvrir à autre chose. Mais la psychologie c'est aussi des maths et de la bio, et ça a tendance à en surprendre et à en décourager plus d'un (et c'est fait pour, on verra ça plus loin). Ce qui explique que d'une année à l'autre, le nombre des effectifs soit réduit de moitié. 

La psychologie n'a pas de débouché : 
Elle en a si on est motivé et travailleur. De plus, la psychologie ne se borne pas au cabinet du psychologue libéral avec le sofa et le paquet de mouchoirs à côté, non. Dans le milieux hospitalier, carcéral, psychiatrique, judiciaire, comme dans le libéral, on a toujours besoin d'un psychologue. De plus les champs sont vastes : périnatal, enfant, adolescent, adulte, couple, famille, gérontologie. Ce ne sont pas les patients qui manquent. Les études de psychologie mène aussi à l'entreprise, les psychologues sont de plus en plus réclamés. La psychologie n'est pas plus bouchée qu'une autre filière. En bref, le champs des possibilités est assez vaste mais une chose est sûre, on ne trouve pas de travail si on n'en présente pas les conséquences. 
C'est vrai que ça doit prêter à sourire que je dise ça alors que je n'ai pas encore terminé mes études et que je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangée, mais je touche du bois pour la suite !

La psychologie c'est trop facile : 
Faux ! Il n'y a rien de facile dans les études supérieures, cependant chaque filière à sa méthode propre pour réussir. Mais la psychologie n'est pas facile, loin de là. Comme je l'ai dit plus haut, la psychologie compte parmi ses enseignements des sciences et des maths, et pour les personnes qui sortent d'un bac L (comme moi, par exemple), l'adaptation est assez dur et demande beaucoup d'effort et de travail. Après des notes catastrophiques en première année, j'ai su me rattraper et avoir des notes tout à fait honorables pour cette deuxième année. Pour les plus scientifiques d'entre nous, d'autres matières demande du fil à retordre en matière de réflexion et d'analyse. En règle générale, chacun a ses points faibles et ses points forts. Comme dans toutes les filières, chaque matière apporte son lot de difficulté, ou permet au contraire de nous faire gagner des points parce qu'on est à l'aise. 



Je m'estime quand même assez heureuse car je fais partie d'un établissement privé qui a su faire une sélection dès l'entrée en licence ce qui a pu nous éviter d'avoir trop de déçus dans notre promo, mais mine de rien, en 3 ans, nous sommes passé de 230 à 80, on peut expliquer ça par le découragement ou la difficulté du programme. 


Voila pour l'instant tout ce que je trouve à dire sur le sujet, mais rien n'empêche que je sois amener à en reparler un peu plus tard ici.

2 commentaires:

  1. J'ai toujours rêvé de faire des études de psychologie, c'est donc naturellement que j'ai lu ton article de bout en bout.
    Je pense qu'il faut beaucoup de volonté pour arriver à évoluer aussi bien dans ces études que dans le monde du travail. Comme tu le dis si bien, les psychologues sont demandés de partout car il en faut et de nos jours la santé mental est de plus en plus prise en compte. La dépression au travail par exemple, est reconnue que depuis quelques années seulement. La baby blues aussi, car avant c'était vraiment très mal perçu de "rejeter" son enfant alors même qu'il était désiré par exemple. Et c'est grâce à des personnes comme toi que bon nombres de personnes arrivent à démêler les maux qui les envahissent chaque jour et à s'en sortir.
    Je trouve que c'est un très beau métier et qu'il faut en vouloir pour arriver au terme de ses études. Bravo à toi donc!
    Je te souhaite toute la réussite que tu espères et mérites! :)

    Bises!

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  2. Je découvre ton blog grâce à ta Une d'aujourd'hui (très bel article, d'ailleurs), et je suis ravie de ce que je viens de lire...
    Je viens d'obtenir ma Licence de Psychologie, et j'avais également écrit un article au sujet de mes études : http://je-suis-venue-vous-dire.blogspot.fr/2012/03/etudiante-en-psychologie.html

    Bravo pour ton article et tes idées, et bon courage pour la suite :)

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